
Toujours dans ces réflexions en cours et à poursuivre -
j'ai préféré aimer fidèlement les hommes infidèles pour la simple raison qu'il m'était plus facile, moins courageux de souffrir que de faire souffrir. Plus facile, moins courageux de résister à ma jalousie, plus complaisant d'imaginer que je ne vaux pas un amour entier - même temporaire, que d'essuyer la colère et la démesure d'un homme, que d'éprouver la peur face à la responsabilité de mes propres actes.
Tout ce temps qu'il m'a fallu pour saisir que le courage s'arme de crainte, que le courage s'arme d'impatience aussi, que le courage est le fruit de sentiments ambigus, ambivalents, contradictoires parfois - leur dénouement.
J'écoutais un soir Annie Ernaux à la radio déclarer qu'il y avait quelque chose de sain dans la colère, c'est la manifestation, l'action même de la résistance, de notre résistance à ce qui arrive.
Et maintenant que j'éprouve de la colère, que je la laisse avoir cours, non le libre cours encore, je comprends cela parfaitement. Je comprends toute la violence soudaine qui se libère de ma poitrine, dans mes mots et mes regards, dans mes attentes bafouées, dans mes intentions et mes désirs, sur les hommes.
Ma passion qui demande à voir, à savoir, qui exigence la transparence et accepte la souffrance qu'elle anime. Mes mains aux spots de lumière aveuglante.
- mes hommes ferment leurs yeux, par volonté, par manipulation, par peur, par inachèvement, par complaisance, par ignorance parfois.
j'ai préféré aimer fidèlement les hommes infidèles pour la simple raison qu'il m'était plus facile, moins courageux de souffrir que de faire souffrir. Plus facile, moins courageux de résister à ma jalousie, plus complaisant d'imaginer que je ne vaux pas un amour entier - même temporaire, que d'essuyer la colère et la démesure d'un homme, que d'éprouver la peur face à la responsabilité de mes propres actes.
Tout ce temps qu'il m'a fallu pour saisir que le courage s'arme de crainte, que le courage s'arme d'impatience aussi, que le courage est le fruit de sentiments ambigus, ambivalents, contradictoires parfois - leur dénouement.
J'écoutais un soir Annie Ernaux à la radio déclarer qu'il y avait quelque chose de sain dans la colère, c'est la manifestation, l'action même de la résistance, de notre résistance à ce qui arrive.
Et maintenant que j'éprouve de la colère, que je la laisse avoir cours, non le libre cours encore, je comprends cela parfaitement. Je comprends toute la violence soudaine qui se libère de ma poitrine, dans mes mots et mes regards, dans mes attentes bafouées, dans mes intentions et mes désirs, sur les hommes.
Ma passion qui demande à voir, à savoir, qui exigence la transparence et accepte la souffrance qu'elle anime. Mes mains aux spots de lumière aveuglante.
- mes hommes ferment leurs yeux, par volonté, par manipulation, par peur, par inachèvement, par complaisance, par ignorance parfois.
Après quoi je cours, bon sang !
Photo : Edward Burtynsky, Densified oil filters n°1.